L’émission d’obligations vertes a augmenté sur tous les marchés

La perturbation causée par la pandémie de COVID-19 a touché pratiquement tous les coins des marchés financiers du monde. Mais un segment particulier, le marché des obligations vertes, ou la dette réservée à des projets environnementaux spécifiques, a mieux résisté que le marché des entreprises de qualité supérieure, en grande partie parce qu’il est moins axé sur les secteurs cycliques, tels que le pétrole et le gaz.

Mais il y a un autre corollaire important de la pandémie qui renforce le marché des obligations vertes : un niveau accru d’attention et de sensibilité des investisseurs envers les questions sociales et environnementales. Une sensibilité qui pourrait représenter le début d’une tendance durable qui pourrait avoir un impact positif sur le marché des obligations vertes pour les années à venir.

Un actif robuste

Soulignant ce sentiment, la demande pour cette classe d’actifs obligataire naissante a été robuste pendant la pandémie. Fin avril, plus de 50 milliards de dollars d’obligations vertes avaient été émises, dont 16,2 milliards de dollars vendus en avril, le mois le plus fort de l’année.

Voici une vidéo expliquant le fonctionnement de ce type d’obligations :

Au-delà de leur utilité en tant que pari défensif en période d’incertitude, la pandémie mondiale pourrait désormais être un catalyseur pour convaincre la communauté plus large des investisseurs qu’il est bon d’utiliser des obligations vertes pour relever nos défis actuels en matière de changement climatique.

Les défis rencontrés

Cependant, ce dont le marché des obligations vertes a encore besoin, c’est de l’élaboration de réglementations claires, un processus qui est déjà en cours.

Les régulateurs de l’Union européenne travaillent cette année pour créer un ensemble de normes universelles sur les obligations vertes qui seront vitales pour la maturation d’un marché qui a jusqu’à présent été limité par un manque de normes juridiques sur ce qui rend une obligation «verte».