Perte d’emplois pour le secteur bancaire en 2020
Souffrant d’une baisse constante depuis plus de dix ans, le secteur bancaire accuse en 2020 une perte de 6 000 emplois, soit une baisse générale des effectifs de 1,7%. Pourtant, il s’agit encore d’un secteur employant énormément en France, pesant près d’1,8% de l’emploi salarié privé en France.
En 2020, le secteur bancaire n’a recruté que 35 300 personnes en CDI ou CDD contre un peu plus de 44 000 en 2019. Une baisse qui s’explique assez simplement au vu de la crise sanitaire qui a touché le pays pendant une bonne partie de l’année 2020. Maya Atig, directrice de l’Association française des banques (AFB) le confirme, en ajoutant que sur 10 recrutement effectués en 2020, 7 se trouve être des contrat à durée indéterminée.
L’effet des subprimes encore palpable
Une autre cause pouvant être tirée de cette situation, celle du nombre de démissions qui ne cessait d’augmenter depuis 2008 en raison d’un secteur en recherche constante de rentabilité. En 2020, ce chiffre a reculé, un recul qui s’explique une fois de plus par la pandémie de covid-19 rendant incertain l’avenir du monde du travail. Un incertitude qui pousse certains employés qui en temps normal auraient été enclins à démissionner, à conserver leur poste. Cependant, ce besoin de rentabilité du secteur est toujours présent, pandémie ou non.
Les banques ferment des agences, proposent des plans de départ pour les retraites sans forcément chercher à combler ce manque de salariés. Par exemple, la Société Générale a annoncé en novembre 2020 une suppression nette de 640 postes en France métropolitaine. HSBC France compte également mettre sur pieds une rupture conventionnelle collective pour supprimer 550 postes. Ces suppressions s’accompagnent d’une automatisation des métiers et risque de s’accroître dans les années à venir.