France : l’activité dans le secteur privé ralentit légèrement
L’activité dans le secteur privé en France a un peu ralenti en juillet, d’après une nouvelle estimation du bureau d’études IHS Markit. L’indice composite (PMI) est ressorti à 56,8 points contre 57,4 points en juin. Il reste toutefois soutenu en comparaison des chiffres enregistrés depuis trois ans et demi.
Une demande élevée en provenance de l’étranger
D’après une nouvelle estimation du bureau d’études IHS Markit, l’activité dans le secteur privé en France a légèrement marqué le pas en juillet. L’indice composite de l’activité globale (PMI) a atteint 56,6, alors que les analystes l’attendaient à 57. Il est en recul par rapport au score de 57,4 enregistré en juin, le plus haut en 41 mois. Il s’agit toutefois d’un taux d’expansion robuste comparé à ceux recensés depuis trois ans et demi. Notons qu’un indice supérieur à 50 marque une croissance de l’activité, tandis qu’un indice inférieur à 50 signifie leur contraction.
Le cabinet IHS Markit relève que la croissance de l’activité dans le secteur des services a été la plus soutenue pour le deuxième mois consécutif, soit depuis le début de la levée progressive des restrictions sanitaires. Ces services surpassent même le secteur manufacturier, grâce à une demande élevée. Celle-ci provient en grande partie de l’étranger, avec une belle hausse des commandes à l’export. Le volume global des nouvelles affaires et celui des ventes ont également augmenté de nouveau en juillet.
Un renforcement des capacités opérationnelles
Ce bon en avant s’appuie sur un important volume des affaires en attente, volume jamais observé depuis dix ans. « Cette tendance sera favorable à court terme, puisqu’elle suggère une consolidation de la reprise économique actuelle au troisième trimestre, et espérons-le, au-delà », avance Joe Hayes, économiste chez IHS Markit. Il note cependant que les entreprises privées françaises ont encore des difficultés à répondre au déblocage de la demande accumulée lors des périodes de confinement. Pour y faire face, elles cherchent à renforcer leurs capacités opérationnelles, par l’augmentation de leurs effectifs en juillet.
Des problèmes d’approvisionnement
Les entreprises privées espèrent parvenir à prolonger la phase de croissance amorcée en janvier. Il leur faudra toutefois surmonter un obstacle au maintien de cette expansion de l’activité, en l’occurence les problèmes d’approvisionnement. En effet, il y a un allongement des délais de livraison des fournisseurs dans le secteur manufacturier. Ce qui reflète les pénuries de matières premières, ainsi que des retards dans les transports. « Les conditions actuelles ont fait fortement augmenter le pouvoir de tarification des entreprises », relève M. Hayes, qui pointe aussi un renchérissement des coûts. Sans surprise, le taux d’inflation a touché en juillet son plus haut niveau depuis mai 2011.
Cette mauvaise pente plombe le moral des chefs d’entreprise, dont le degré de confiance a baissé en juillet, jusqu’à atteindre son plus bas niveau depuis quatre mois. Aussi, elle a provoqué la plus importante augmentation mensuelle des prix facturés en dix ans. « Si cette flambée des prix venait à se poursuivre, la forte inflation actuellement observée ne pourra plus être considérée comme un simple phénomène passager », avertit M. Hayes.