Covid-19 : un budget de 2 milliards d’euros pour la vaccination en 2022
Selon une information de RTL, le gouvernement français prévoit une enveloppe de deux milliards d’euros pour une troisième campagne de vaccination contre le Covid-19 en 2022. Cette phase concerne les personnes de plus de 80 ans, les individus fragiles et les retardataires, c’est à dire ceux qui n’auront pas reçu leurs doses cette année.
Le gouvernement français table sur une enveloppe de deux milliards d’euros pour la vaccination contre la Covid-19 en 2022, d’après une information donnée ce mercredi par RTL et confirmée par une source à Bercy. Les nouveaux fonds serviront à financer la prise en charge de la troisième dose de vaccins pour les personnes les plus âgées (de plus de 80 ans), les individus fragiles et les retardataires, c’est à dire ceux qui n’auront pas reçu leurs doses cette année. Ils ne prennent pas en compte la vaccination éventuellement élargie aux enfants de moins de 12 ans et l’apparition potentielle d’un nouveau variant. Si ces hypothèses étaient prises en comptes, il faudrait commander de nouvelles doses de vaccins AstraZeneca, Pfizer et Moderna, et peut-être aussi le sérum de Sanofi si le laboratoire le rendait disponible entre temps.
Un investissement nécessaire
Le budget pourrait être ainsi modifié. Raison pour laquelle Bercy évoque plutôt une base de travail qui sera débattue à l’automne au parlement, dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale. Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a indiqué sur RTL que les fonds annoncés constituent « un investissement nécessaire » pour « sortir de la crise sanitaire et économique ». Pour 2021, on estime que le coût des tests et vaccins devrait s’élever à environ 10 milliards d’euros. Une somme qui inclue les trois premières campagnes, mais également les doses que recevront, à partir de la mi-septembre, environ 5 millions de personnes âgées ciblées en priorité pour un rappel.
On trouve dans ce lot les résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée (USLD), les personnes de plus de 80 ans vivant à domicile, les malades à très haut risque de forme grave, ainsi que les patients immunodéprimés. Ce qui représentera un coût de 200 millions d’euros. L’enveloppe devrait toutefois être allégée. Le gouvernement a déjà annoncé que les Français devraient payer les tests de dépistage sans prescription médicale, à partir de la mi-octobre.
Progression de la vaccination en France
D’après des chiffres de Santé publique France, publiés le mardi 17 août, environ 69% de la population française (46.714.974 personnes) avait reçu une première dose au 15 août 2021. Aussi, au moins 58,9 % de la population (39.789.184 personnes) dispose d’un schéma vaccinal complet. A noter, le gouvernement maintient son objectif d’atteindre 50 millions de vaccinés avec une première dose à la fin août. Il juge cette barre plausible grâce à une hausse des vaccinations à la rentrée avec notamment la mise en place du passe sanitaire. Cette progression de la vaccination n’empêche pas, toutefois, les manifestations contre ce passe sanitaire et la vaccination obligatoire. Ces protestations continuent de prendre de l’ampleur en France au fil des samedis.