Economie

L’opération séduction d’Amazon sur le marché de l’emploi

L’entreprise de e-commerce prévoit d’embaucher prochainement 125 000 nouveaux employés aux États-Unis. L’objectif est d’accompagner la reprise outre-Atlantique, mais également de ripoliner quelque peu son image après les épisodes successifs ayant mis à mal sa politique envers les salariés ces derniers mois.

Amazon en père de Noël avant l’heure. Le géant du commerce annonce le recrutement prochain de 125 000 personnes pour ses besoins en logistique aux États-Unis et en entrepôt dans le même pays. 55 000 nouveaux emplois devraient également être pourvus par l’entreprise dans des domaines plus spécifiques comme l’informatique et le cinéma entre autres.

Pour parvenir à ses fins, la firme de Jeff Bezos a décidé de jouer sur l’incitation salariale. De 15 dollars, la moyenne de sa rémunération horaire d’embauche passée à 17 dollars depuis mai, va monter d’un dollar. Soit une augmentation de 6 dollars comparée à sa concurrente Walmart spécialisée dans la grande distribution et par ailleurs premier employeur privé aux États-Unis. Une position qu’Amazon actuellement employeur de 1,34 million de personnes à dans le monde dont 950 000 sur le territoire américain, pourrait lui ravir très bientôt.

Pénurie de main-d’œuvre

Et pour cause, le géant du commerce numérique pour qui la crise du Coronavirus a représenté une aubaine économique sans précédent recrute à tour de bras. À preuve, le nombre de ses employés à travers le monde n’était que de 750 000.

Cet appétit pour les embauches intervient dans un cadre plus global de raréfaction de la main-d’œuvre aux États-Unis. Malgré la reprise économique en bonne route, les derniers chiffres relatifs aux inscriptions hebdomadaires au chômage ont connu leur plus grande chute de ces 18 derniers mois, passant de 35 000 à 310 000 début septembre, selon les données fédérales. Satisfaire le besoin de main-d’œuvre s’accompagne donc de quelques stratégies. Car outre le rehaussement du salaire, Amazon offre dans certains cas jusqu’à 3 000 dollars de prime d’embauche à ses employés, en dehors de l’assurance-santé et des autres soutiens familiaux disponibles.

Stratégie de communication

Ce faisant, l’entreprise dont les entrepôts à travers le monde poussent comme des champignons s’assure de disposer d’une main-d’œuvre conséquente. Ses dernières annonces en direction du marché de l’emploi s’inscrivent également dans une stratégie de réplique à l’endroit de ses détracteurs. Le groupe désormais dirigé par Andy Jassy a en effet fait parler de lui ces derniers mois dans plusieurs pays pour sa politique désastreuse envers les salariés.