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La Deutsche Bank en voie de guérison ?

Le géant allemand de la finance peut se targuer de bénéfices supérieurs à ses estimations au troisième trimestre pour la cinquième fois d’affilée. De bon augure pour la restructuration en cours depuis 2019 ?

Voilà qui devrait faire plaisir aux actionnaires certainement désireux de toucher leurs dividendes l’année prochaine comme prévu. La Deutsche Bank a annoncé mercredi 27 octobre, 194 millions d’euros de bénéfices nets pour le troisième trimestre, soit une soixantaine de millions d’euros (7%) de plus que les résultats espérés. Surtout, ce chiffre en hausse de 12 millions par rapport à la même période de l’année écoulée, conclut pour l’institution financière allemande, un cinquième trimestre consécutif de bons résultats.

Pour parvenir à cette fin, Deutsche Bank a notamment pu compter sur sa branche dédiée à la gestion d’actifs renommée depuis AWS, qui a vu les transactions culminées à 118 millions d’euros de chiffre d’affaires. Soit une hausse des recettes de 17%.

Bons espoirs

Mais c’est à peu près tout s’agissant des bonnes nouvelles. Puisque les gains de trading de devises et obligations ont baissé de 12% comparés à un an plus tôt. Quant à la division consacrée aux fonds d’investissements d’où les homologues américains Goldman Sachs ou encore Morgan Stanley de la Deutsche Bank, ont tiré la majeure partie de leurs revenus trimestriels, elle a fondu de 6% en un an. Globalement donc, le géant allemand fait beaucoup moins bien que ses principaux concurrents à travers le monde.

Portant, les analystes de JP Morgan la créditent, dans les colonnes de Reuters, de la capacité de pouvoir atteindre ses objectifs fixés en 2022. Le patron du groupe, Christian Sewing, y croit lui aussi très fermement, évoquant notamment des stratégies en cours destinées à mieux vendre ses activités de conseil et de fusions-acquisitions. Le dirigeant quinquagénaire promet par ailleurs de meilleures performances financières aux actionnaires.

Cure d’amaigrissement

Pourra-t-il y arriver ? La question est de rigueur, au vu du saut d’obstacles entamé par Deutsche Bank depuis deux ans et la mise en route d’un douloureux plan de restructuration de plus 7 milliards d’euros à l’horizon 2022. Celui-ci, devenu inévitable après des années de défaillances et de pertes multiples, consiste notamment en une réduction des effectifs globaux de la banque de 20%, soit 18 000 postes au moins. Une réduction considérable des coûts est également attendue dans cet exercice d’équilibrisme financier qui a vu trois de ses principaux dirigeants partir il y a deux ans.