De Beers promeut la broderie et les femmes Miao
De Beers a lancé début août un projet de création de bijoux avec des broderies Miao, une ethnie du sud-ouest de la Chine. Si le joaillier souhaite créer de sublimes parures avec les couleurs et motifs magnifiques de cette culture, il vise avant tout la promotion du droit des femmes brodeuses de cette région rurale.
Le groupe De Beers a lancé, le 9 août 2022, un programme de broderie Miao, du nom d’une minorité ethnique vivant dans le Guizhou, une province enclavée du sud-ouest de la Chine. Cette tradition artistique a intégré le premier lot de la liste nationale du patrimoine culturel immatériel en 2006. Elle possède une histoire datant de plus de 2000 ans et a constitué le premier langage écrit du peuple Miao.
Le papillon toujours au cœur de la création de De Beers
Ce groupe ethnique s’est donc appuyé sur la broderie pour enregistrer son histoire, sa culture, ses légendes, les évènements quotidiens. A force, le tissage Miao a hérité de plusieurs formes géométriques et couleurs offrant un vocabulaire très riche. Il comprend une variété de motifs (en formes d’animaux, plantes, etc.) et de tons, ainsi que de lignes qui s’emboitent et se chevauchent. Ce qui en fait un travail manuel unique et complexe.
La broderie Miao étant une activité de femmes, De Beers a invité une trentaine de brodeuses des villages de la province pour participer à son projet. Et le tout sous la supervision du célèbre maître chinois de cet art, Liu Zhenghua. Les tisseuses ont reçu pour mission de co-créer une pochette à bijoux sur le thème des papillons. Ce sujet a déjà été traité par De Beers Jewellers à travers sa nouvelle série de bijoux célébrant le 20e anniversaire de la « Route du Diamant ». Tout comme le peuple Miao, le groupe considère les papillons comme des insectes sacrés et indispensables pour la nature.
Des motifs en forme de diamant à quatre facettes
Les trente brodeuses vont marquer dans le tissu l’expression ultime de l’amour et de la beauté du papillon. Il s’agira principalement de fabriquer de jolis objets d’art signés De Beers. Ces pièces seront évidemment en diamant, le matériau principal du groupe. Et ça tombe bien. En effet, dans la broderie Miao, l’arrangement des motifs prend en général la forme d’un diamant, surtout à quatre faces.
A travers cette initiative, De Beers souhaite innover en matière d’ornements comme il l’a toujours fait depuis des décennies. Mais il veut également mettre en lumière la question des droits des femmes dans le Guizhou, l’une des régions pauvres de la Chine. Le diamantaire désire impulser, à sa manière, le développement de cette communauté, ainsi que contribuer à sa modernisation industrielle.
Des formations pour moderniser et professionnaliser la technique
Dans ce cadre, De Beers va passer directement des commandes auprès des femmes, principales actrices des économies locales. Grâce à ce choix, la compagnie permettra la création d’une source de revenus stable pour les participantes et les rendra financièrement indépendantes. En outre, le leader mondial des diamants offrira des opportunités de formation aux jeunes femmes pour les aider à professionnaliser la technique traditionnelle de broderie.
Par ailleurs, De Beers pourra renforcer son image auprès des femmes, qui constitue la grande partie de sa clientèle. La Chine est d’ailleurs son deuxième plus gros marché avec les Etats Unis. Le groupe possède des boutiques à Pékin, Shanghai, Tianjin et Dalian via ses filiales Forevermark Diamond et De Beers Diamond Jewellers, née d’une collaboration avec LVMH.