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Mali : le développement économique durable, l’un des défis prioritaires à relever

Le Mali a célébré, le 22 septembre dernier, le 62ème Anniversaire de son indépendance dans un contexte d’instabilité accrue. Aliou Diallo, président du parti ADP-Maliba, a profité de cette journée pour exposer les nouveaux défis du pays, dont le développement économique durable.

Une pensée pieuse pour les martyrs de l’indépendance

La République du Mali a fêté, le 22 septembre dernier, le 62ème anniversaire de son indépendance. A cette occasion, plusieurs personnalités ont adressé des messages aux Maliens et Maliennes pour souligner les progrès réalisés par leur pays à ce jour. Parmi elles figurent Aliou Diallo, président du parti ADP-Maliba, l’un des poids lourds de la scène politique nationale. Dans son discours, l’ex député de Kayes a exprimé sa reconnaissance envers les illustres devanciers qui ont lutté pour la liberté de son peuple. Il a eu aussi une pensée pieuse pour tous les Maliens « victimes de tueries, de pillages, d’exactions, de déplacements et d’exil depuis 2012 ».

La pauvreté et le chômage, terreaux de la violence

Aliou Diallo a surtout fait une analyse pertinente de l’état actuel du Mali. « Nous sommes à un moment d’interrogation face à la multiplicité et à la complexité des défis à relever sur le plan sécuritaire, social, sanitaire et du développement économique durable », a-t-il souligné. L’homme d’affaires a accentué son intervention sur le dernier volet, qui conditionnerait la paix durable dans son pays. Selon lui, le Mali ne pourra se sortir de cette crise multidimensionnelle qu’en mettant fin à la pauvreté et au chômage, source de frustration et donc d’instabilité. Pour obtenir le développement économique, il pense qu’il faut miser sur le secteur privé.

Créer un cadre promotionnel pour promouvoir le secteur privé

« Tous les grands pays développés ont réussi à créer de l’abondance et une ère de prospérité économique grâce à leur secteur privé », qui seul peut créer des emplois, des richesses et de la prospérité économique. Cependant, « l’Etat ne doit pas se substituer au secteur privé, mais plutôt le promouvoir et l’accompagner », fait encore remarquer le milliardaire malien. Il estime que l’Etat doit simplement créer un cadre promotionnel encourageant les opérateurs privés. Le gouvernement doit le faire d’autant que les Maliens ont déjà prouvé « leurs ingéniosité, sérieux et performances ». Il n’y aurait qu’à voir la « réussite d’un grand nombre d’entre eux aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora ».

Lutter avec acharnement contre la mauvaise gestion

Pour sa part, Aliou Diallo a prévu un plan Marshall dans le cadre de la présidentielle de février 2024. Ce programme ambitieux de plus de 15.000 milliards de Francs CFA vise la renaissance du Mali, notamment par le financement massif de l’entrepreneuriat. L’homme d’affaires espère créer des dizaines de milliers d’emplois avec cette politique. Mais attention, il ne s’agira pas d’investir dans des entreprises pour ensuite les voir disparaitre à cause de la mauvaise gestion. Le fondateur d’Hydroma a encore en mémoire le cas de la SONAREM (Société Nationale de Recherche Minière) et de la SOCIMA (Société des Cimenteries du Mali) qui ont fermé. Aliou Diallo a promis de lutter contre la corruption et mauvaise gouvernance, sans concessions.