Nosopharm : la French Tech Health20, quelle opportunité?
Nosopharm a rejoint en avril la French Tech Health20, un programme d’accompagnement de startups à fort potentiel technologique pour la souveraineté sanitaire. En intégrant la promotion 2023, l’entreprise nîmoise pourrait atteindre plus facilement et rapidement ses prochains objectifs.
Début avril dernier, Nosopharm a annoncé sa sélection, avec 20 autres entreprises, par le programme French Tech Health20. Ce projet vise à offrir un accompagnement sur mesure pendant un an à des start-ups à fort potentiel dans l’innovation technologique au service de la souveraineté sanitaire.
Une occasion de gagner en crédibilité et en notoriété
Son co-fondateur et président de directoire, Philippe Villain-Guillot a exprimé sa joie « d’intégrer le programme French Tech Health20 qui illustre parfaitement le soutien à l’innovation mené par la mission French Tech depuis plusieurs années, notamment pour aider les biotech innovantes comme Nosopharm à gagner en crédibilité et en notoriété sur le plan international ». Il pense que cela va grandement contribuer à « la lutte contre les maladies infectieuses et l’antibiorésistance [qui] reste un enjeu de santé publique majeur au niveau mondial », selon l’OMS.
Un traitement efficace contre les entérobactéries multirésistantes
Nosopharm développe des médicaments pour combattre les maladies infectieuses, en particulier les infections nosocomiales causées par les entérobactéries multirésistantes (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Enterobacter spp). Le plus important projet de son pipeline est Noso-502, un antibiotique first in class issu de la nouvelle classe odilorhabdins. D’après des résultats positifs d’études toxicologiques précliniques publiées en juin 2022, ce traitement est efficace à 100%, même contre les souches les plus problématiques. Ces conclusions ont été confirmées par un autre travail scientifique en collaboration avec l’Inserm et publié en octobre suivant.
Besoin de financements pour poursuivre son programme phare
Grâce à ces résultats, Nosopharm peut poursuivre le développement de son antibiotique jusqu’à la phase 1 des essais cliniques chez l’Homme. A condition, bien sûr, d’obtenir des autorisations réglementaires. En attendant ce feu vert, le groupe a procédé au remaniement de son conseil de surveillance en juillet 2022. La nouvelle équipe dirigée par Jacques Dumas doit signer des partenariats avec des acteurs publics et privés, et préparer le prochain tour de table. A ce jour, la société a reçu 5,9 millions d’euros d’investisseurs privés et 8,7 millions d’euros d’aides publiques.
Un appui de l’État pour soutenir son développement
La French Tech Health20 pourrait justement l’aider à atteindre ses objectifs. Ce programme n’a pas pour ambition de décaisser directement des fonds. Il offre simplement un accompagnement pendant un an, au cours duquel il ouvre certaines portes aux start-ups retenues. Ce projet assure par exemple un appui de l’État pour soutenir le développement des entreprises. Nosopharm pourrait ainsi facilement bénéficier de financements afin de poursuivre ses travaux. Ces recherches sont extrêmement coûteuses et nécessitent des technologies de pointe. On comprend pourquoi aucun remède efficace n’a encore été produit à ce jour contre l’antibiorésistance.
Participation à des actions de diplomatie
Nosopharm pourra aussi signer des partenariats stratégiques privés et publics. En effet, la French Tech Health20 le fera entrer dans un cercle privilégié à travers des participations à des événements de l’écosystème French Tech en France et à l’international. Elle l’intégrera aussi aux actions de diplomatie économique, aux côtés du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. En outre, l’entreprise de biotechnologie bénéficiera d’une visibilité renforcée, via des opérations d’influence et de communication en Hexagone et à l’étranger. Enfin, elle tirera partie de partages d’expériences sur différents enjeux, dont le financement et les réglementations.