Greenwashing : l’UE jette ses lumières sur les investissements dits « verts »
La Commission européenne s’engage contre les pratiques de greenwashing. Elle a proposé mardi de modifier les règles en vigueur dans l’Union européenne (UE) sur la définition des investissements dits « verts ». Elle
La Commission européenne a proposé mardi de modifier les règles en vigueur dans l’Union Européenne (UE) sur la qualification des investissements supposés « verts ». Elle souhaite lutter contre le greenwashing ou écoblanchiment des gestionnaires d’actifs.
Le greenwashing exagère sur les affirmations environnementales
En finance, le greenwashing consiste à présenter des actions ou des fonds comme des produits durables, alors qu’ils ne respectent pas ou peu le climat. Pour mettre fin à cette pratique, les régulateurs de l’Union européenne introduisent des changements radicaux dans les règles d’étiquetage des investissements prétendument verts. Ils suggèrent principalement le marquage des produits financiers qui ne sont pas encore durables en tant que produits « de transition ». Ils recommandent aussi la création d’un indicateur de durabilité qui classerait les fonds d’investissement.
Une nouvelle classification pour lutter contre les pratiques de greenwashing
Ainsi, les investissements « de transition » seront ceux qui ne remplissent pas encore tous les critères, mais contribuent à la transition vers une économie plus durable. Quant aux investissements durables, ils renverront à ceux qui respectent des critères stricts et mesurables en matière d’environnement et d’impact social. Selon l’UE, cette nouvelle classification doit rendre les informations plus accessibles aux investisseurs et mettre fin au greenwashing.
Rendre plus simples et lisibles les critères de durabilité
Pour ce qui concerne l’indicateur de durabilité, en particulier, il permettra aux investisseurs de comparer plus facilement les performances des différents fonds en matière d’éco-responsabilité. Il doit aussi simplifier les règles actuelles, jugées trop complexes et difficiles à comprendre pour les particuliers. La Commission européenne précise que les nouvelles règles s’appuient sur des standards internationaux et des meilleures pratiques.
L’AEMF cible pour sa part les fonds qui utilisent des termes ESG
Avec ces mesures de transparence, l’UE espère faciliter les investissements dans des activités et des entreprises durables. Et ainsi permettre d’accélérer la transition européenne vers une économie plus respectueuse de l’environnement. Notons que l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) vient également de publier de nouvelles règles pour les fonds qui utilisent des termes ESG (environnement, social et bonne gouvernance). Ces nouvelles normes obligeront les fonds à céder des actions, notamment dans les secteurs des combustibles fossiles.
Une législation contre le greenwashing des marques
Par ailleurs, les Etats européens se sont accordés lundi sur un autre texte visant à lutter contre le greenwashing des marques. Cette loi cible l’ensemble des affirmations environnementales qui ne reposent sur aucune base factuelle. Principalement des allégations environnementales dites « génériques » comme « produit vert », « biodégradable » et « 100% naturel ». Plus de la moitié de ces étiquettes contiendraient des informations ambiguës, trompeuses ou infondées.