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Justice : Patrick Poivre d’Arvor visé pour des viols

Patrick Poivre d'Arvor

Patrick Poivre d’Arvor est visé par cinq nouvelles enquêtes pour viols et viols aggravés devant le parquet de Nanterre. L’ex-présentateur vedette de TF1 avait déjà bénéficié d’un classement sans suite des plaintes initiales pour prescription. Mais la sérialité des faits relance les procédures.

Patrick Poivre d’Arvor (PPDA) n’est pas encore sorti d’affaires. Cinq nouvelles informations judiciaires visant l’ex-présentateur du journal télévisé de TF1 ont été ouvertes le mercredi 31 juillet pour viols et viols aggravés, auprès du parquet de Nanterre. Ces procédures font suite au dépôt de cinq plaintes avec constitution de partie civile, déposées après le classement sans suite, en juin dernier, des plaintes initiales pour prescription.

Le juge n’appréciera que la recevabilité de ces plaintes contre Patrick Poivre d’Arvor

Les plaignantes disposaient de la possibilité de saisir à nouveau la justice via ces nouvelles plaintes avec constitution de partie civile. Mais ce revirement ne signifie aucunement la culpabilité du journaliste. Le parquet devrait seulement apprécier la recevabilité des plaintes sans donner d’avis sur leur bien-fondé à ce stade de la procédure. Aussi, il reviendra au juge d’instruction d’examiner si les faits lui paraissent ou non prescrits.

La notion de sérialité remettrait en cause la prescription

L’avocate des présumées victimes, Corinne Herrmann, met en avant l’argument de la « sérialité » des faits pour justifier la recevabilité de ces nouvelles plaintes. Cette notion de sérialité permet de relier des faits anciens à des faits nouveaux, commis par le même auteur, avec le même mode opératoire. Pour l’avocate, elle permet à chacune des affaires de se déprescrire les unes les autres.

Deux journalistes parmi les présumées victimes

Parmi les cinq plaignantes figurent la journaliste Hélène Devynck. Dans son livre Impunité  (éd. Seuil, 2022), elle dit avoir subi un viol au domicile du présentateur, en 1993. Une autre journaliste, Stéphanie Khayat, affirme que le célèbre présentateur l’a violée dans son bureau en 1994 et en 1997, alors qu’elle souffrait d’anorexie. Deux autres femmes nommées Marie-Laure Eude-Delattre et Margot Cauquil-Gleizes font partie des présumées victimes.

Patrick Poivre d’Arvor mis examen en décembre 2023 

Au total, Patrick Poivre d’Arvor fait l’objet de 23 accusations de viols et d’agressions sexuelles. Il a été mis examen en décembre 2023 pour l’un des deux viols dénoncés par une autre femme du nom de Florence Porcel, qui avait porté plainte avec constitution de partie civile. Les faits remonteraient à 2004 et 2009. L’ancienne vedette des journaux télévisés d’Antenne 2 a été interrogée à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête préliminaire par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance contre la personne.

Patrick Poivre d’Arvor a toujours nié les faits

PPDA, aujourd’hui âgé de 76 ans, avait bénéficié d’un classement sans suite parce que les faits dénoncés étaient prescrits. Mais cette information judiciaire pour viols a été élargie en février dernier à deux autres viols et une agression sexuelle dénoncés par trois femmes et commis entre 2007 et 2018. Le parquet de Nanterre avait demandé aux juges d’instruction d’enquêter sur ces agressions sexuelles. De son côté, l’homme de médias a toujours nié les faits. Mais autant d’accusations interrogent tout de même…