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Warren Buffett lâche Apple, sidération à Wall Street

Le géant américain des finances révèle s’être délesté de près de la moitié de son portefeuille d’actions au sein du constructeur d’iPhone. Un mouvement qui laisse analystes et investisseurs songeurs.

Dans un moment inattendu, Berkshire Hathaway, le conglomérat dirigé par le légendaire investisseur Warren Buffett, a révélé avoir considérablement réduit sa participation dans Apple au cours du deuxième trimestre.

L’information annoncée samedi 3 août en marge de la publication des résultats trimestriels de la société d’investissement basé à Omaha dans le Nebraska, évoque la cession de 49% de titres précédemment détenus. À cela s’ajoute la vente d’environ 3,8 de dollars d’actions de Bank Of America dans la même période.

Ces opérations contribuent à grossir à 276,94 milliards de dollars le montant des liquidités sous le contrôle de Berkshire à la date du 30 juin. Cela comprend à la fois la trésorerie proprement dite et les équivalents de trésorerie (titres facilement convertibles en espèces à court terme).

Une décision qui interroge

Le conglomérat ne communique pas sur son nombre d’actions restantes désormais dans Apple, mais l’analyste Jim Shanahan interrogé par l’agence AP croit savoir que celles-ci s’élèvent à environ 400 millions. De quoi susciter quelques interrogations.

Jusqu’ici, la marque à la pomme était en effet perçue comme l’un des principaux piliers du portefeuille de Berkshire Hathaway. Et ce depuis l’investissement initial de Buffet qui remonte à 2016, non sans surprise étant donné le peu d’intérêt de l’homme d’affaires américain pour la filière technologique.

Pas plus tard qu’en mai dernier, celui que l’on surnomme « l’oracle » Omaha en raison de son flair inégalé pour les investissements porteurs, voyait à travers Apple une « société encore meilleure » que Coca-Cola et American Express, deux autres de ses investissements de longue date.

Un signal d’alarme ?

Qu’est-ce qui a donc pu entre-temps motiver ce redoutable investisseur à réduire ainsi drastiquement ce qui était autrefois sa plus grosse ligne de valeur ? Les commentaires vont bon train à cet effet, illustrant le caractère de catalyseur représenté par Buffet sur les marchés.

Alors que certains évoquent des inquiétudes quant aux perspectives économiques, d’autres au contraire, parlent d’une simple opération destinée à générer du profit pour l’initiateur. Ce point de vue n’est pas sans logique au regard de la forte valorisation d’Apple.

Quoi qu’il en soit, le secteur financier ne manquera pas de réagir à ce mouvement. Il reste à savoir si une telle réaction sera empreinte d’optimisme ou de pessimisme.