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Lens : Nexans va construire une usine pour le recyclage du cuivre

Photo de CALITORE sur Unsplash

Nexans, un leader mondial de l’électrification, annonce un investissement de plus de 90 millions d’euros pour la construction d’une usine sur son site de Lens. Cette unité doit produire et recycler du cuivre à horizon 2026, en partenariat avec Continuus Properzi, spécialiste des technologies de coulée continue.

Nexans, un leader mondial de l’électrification, et Continuus Properzi, spécialiste des technologies de coulée continue, ont annoncé mardi la conclusion d’un partenariat industriel d’envergure pour la construction d’une usine à Lens (Hauts-de-France) à horizon 2026. Prévu sur le site de Nexans, ce projet nécessitera plus de 90 millions d’euros.

Nexans ambitionne de recycler jusqu’à 80.000 tonnes de cuivre par an

Cette usine permettra de doubler la capacité de production de la fonderie de fil de cuivre déjà existante et de recycler jusqu’à 80 000 tonnes par an. Elle profitera du savoir-faire opérationnel de Nexans et de l’expertise technologique de Continuus-Properzi dans la fourniture d’installations complètes pour la fabrication de fil machine ETP (Electrolytic Tough Pitch) et FRHC (Fire Refined High Conductivity).

Une méthode d’affinage de pointe pour le recyclage du cuivre

Les deux partenaires développeront le recyclage de cuivre au moyen d’une méthode d’affinage de pointe. Celle-ci permet d’intégrer jusqu’à 100% de contenu recyclé, tout en offrant une consommation optimale en eau et en énergie. Unique fonderie de fil de cuivre en France, le site Nexans de Lens est déjà autonome en termes d’approvisionnement sur l’ensemble de sa chaîne de valeur pour la production de câbles. L’entreprise exporte son minerai d’Amérique latine, principalement du Chili et du Pérou.

Nexans souhaite atteindre 30% d’utilisation de cuivre recyclé dans ses câbles à l’horizon 2030

Nexans renforce cet avantage stratégique majeur par la construction de sa nouvelle usine, qui permettra de recycler davantage de câbles de fin de chantiers ou issus de mines urbaines. Le groupe souhaite atteindre 30% d’utilisation de cuivre recyclé dans ses câbles à l’horizon 2030, contre 10% actuellement. Il espère ainsi agir sur le cycle de vie de ses produits tout en diminuant leur empreinte carbone. Aussi, entend-t-il devenir un acteur clé de l’économie circulaire dans l’industrie européenne du cuivre.

Hausse mondiale de la demande de cuivre

Récupérer la matière usagée et la recycler ne permet pas que de réduire l’empreinte carbone. Cette action permet aussi de satisfaire la demande en cuivre toujours plus élevée. Selon les estimations, les capacités d’extraction de cuivre s’élèveront à 22 millions de tonnes en 2030, tandis que la demande atteindra 30 à 35 millions de tonnes par an. Avec ce projet d’usine à Lens, Nexans veut donc anticiper les risques d’une éventuelle pénurie de cuivre, métal essentiel à l’électrification.

Nexans veut devancer la crise des matières premières

Selon Christopher Guérin, Directeur Général de Nexans, la société « assure son indépendance stratégique et devance la crise des matières premières à travers cet investissement sur son usine historique de Lens ». Pour sa part, Giulio Properzi, Président de Continuus-Properzi, affirme que « les exigences élevées de l’équipe d’ingénierie de Nexans et de Lens en particulier ont permis de configurer une installation optimale pour les années à venir en termes de performance industrielle, économie d’énergie et respect de l’environnement ».