Les BRICS se renforcent avec l’Indonésie
L’Indonésie, première économie de l’Asie du Sud-est, a officiellement rejoint ce lundi les BRICS, le club des pays émergents. Jakarta a exprimé sa gratitude envers la Russie pour avoir facilité son adhésion à ce bloc. Il y voit une étape stratégique pour améliorer la collaboration et la coopération avec d’autres pays du Sud global, sur le principe d’égalité et de respect mutuel.
Les BRICS, acronyme de Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud (South Africa), accueillent un nouveau membre. Le Brésil, qui assure la présidence tournante de l’organisation économique depuis le 1err janvier, a annoncé lundi que l’Indonésie rejoignait officiellement le club des pays émergents.
L’Indonésie a déposé sa candidature en 2023
Cette adhésion effective de l’Indonésie intervient un peu plus d’un an après que les membres des BRICS ont approuvé sa candidature en août 2023, à l’occasion de leur sommet annuel à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette candidature a été formalisée récemment, après la mise en place du nouveau gouvernement élu d’Indonésie.
Un renfort de taille pour les BRICS
Le Brésil a salué mardi l’adhésion de l’Indonésie, soulignant l’importance de cette nation, l’une des plus peuplées au monde avec plus de 270 millions d’habitants. Brasilia a évoqué en particulier sa position économique dominante en Asie du Sud-Est, une région très dynamique depuis plusieurs années. Elle a également relevé que Jakarta partage avec les autres membres du groupe une vision commune de réformer les institutions mondiales et de promouvoir la coopération entre les pays du Sud global.
L’Indonésie, première économie d’Asie du Sud-Est
Renchérissant sur l’importance de l’adhésion de la première économie d’Asie du Sud-Est dans le bloc, le gouvernement brésilien a déclaré dans un communiqué que « l’Indonésie contribue positivement à l’approfondissement de la coopération Sud-Sud ». Pour sa part, Jakarta a exprimé sa gratitude envers le Brésil et la Russie – qui a présidé le bloc en 2024 – « pour leur soutien et leur leadership », qui ont permis de faciliter son adhésion.
L’Indonésie y voit le résultat de son rôle de plus en plus important dans les questions mondiales
Le ministère des Affaires étrangères indonésien a fait valoir dans un communiqué que l’entrée de l’Indonésie dans les BRICS témoigne de son « rôle de plus en plus actif dans les questions mondiales », ainsi que de « son engagement à renforcer la coopération multilatérale pour créer une structure mondiale plus inclusive et plus juste ». Aussi, Jakarta a dit considérer son intégration comme « une étape stratégique pour améliorer la collaboration et la coopération avec d’autres pays en développement, sur le principe d’égalité, de respect mutuel et de développement durable ».
Dix pays forment actuellement les BRICS
Outre la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, le pays du président Prabowo Subianto rejoint au sein des BRICS l’Iran, l’Egypte, l’Ethiopie et les Emirats arabes Unis entrés l’an dernier. Le bloc des pays émergents compte donc à ce jour dix membres. Il devrait s’agrandir encore puisque des États comme la Turquie, l’Algérie et le Maroc frappent à sa porte.
Les BRICS, un contrepoids à la domination occidentale
Cette alliance née en 2009, par la volonté de la Russie, se positionne comme un contrepoids au G7 et plus globalement au bloc des nations occidentales. Elle constitue un levier d’influence et de solidarité pour la Russie, que l’Ouest tente d’isoler depuis son invasion de l’Ukraine. Pour se soustraire du « diktat » de l’Occident, les BRICS envisagent même de créer un système financier alternatif et une monnaie commune. Une idée qui déplaît fortement à Donald Trump, soucieux de maintenir la suprématie du dollar.