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S&P 500 : Goldman Sachs abaisse encore ses objectifs sur l’indice

Goldman Sachs a abaissé une nouvelle fois ses objectifs sur l’indice S&P 500, à 5300 points dans trois mois, correspondant à un repli théorique de 3% par rapport à ses niveaux actuels. La banque d’affaires américaine invoque cette fois l’impact des nouveaux droits de douane et le ralentissement de la croissance économique aux Etats-Unis.

Dans une note de stratégie, publiée la semaine dernière, Goldman Sachs a abaissé une nouvelle fois ses objectifs sur l’indice S&P 500. La banque d’affaires américaine dit ne plus viser qu’un indice S&P à 5300 points dans trois mois. Ce qui correspond à un repli théorique de 3% par rapport à ses niveaux actuels. À titre de comparaison, Goldman prévoyait jusqu’ici un parcours stable sur les trois mois à venir, mais une hausse de 16% de l’indice à un horizon de 12 mois.

Goldman Sachs a réduit son objectif sur le S&P 500

À présent, à un horizon de 12 mois, la firme new-yorkaise dit voir l’indice de référence américain à 5900, soit un potentiel haussier de 6%. Il s’agit de la deuxième fois en moins d’un mois que ses prévisions sur le S&P sont revues à la baisse. Début mars, Goldman Sachs a réduit son objectif sur le S&P 500, à 5700 points pour la fin de l’année contre 6200 auparavant, à cause des risques pesant sur la croissance américaine. Ces risques s’expliquent par la politique commerciale de la nouvelle administration américaine, des craintes autour des perspectives économiques et un débouclement de positions prises par les « hedge funds ».

Une escalade commerciale pointée du doigt 

Dans sa nouvelle note, Goldman Sachs explique sa révision à la baisse de l’indice S&P 500 par l’escalade commerciale, l’affaiblissement de la croissance économique et le niveau élevé de l’inflation. La banque d’affaires dit ne plus attendre la croissance des bénéfices des 500 plus grandes entreprises américaines qu’à 3% en 2025, contre 7% précédemment, et à 6% en 2036, contre 7% jusque-là.

Goldman Sachs anticipe une perte de 25% dans un scénario de récession 

Selon les analystes de Goldman Sachs, « le ralentissement de la croissance et la montée des incertitudes justifient un plus grande prime de risque et de plus faibles multiples de valorisation pour les actions ». Actuellement le S&P 500 ne se traite plus qu’à 20 fois ses bénéfices, alors qu’il a démarré l’année 2025 sur un PER de 21,5. Dans le scénario d’une récession, les économistes anticipent une perte de 25% du S&P 500 dans les 12 prochains mois.

Le S&P a chuté de 9% ces trois dernières semaines

Aux niveaux actuels, les analystes prévoient un nouveau recul de l’ordre de 17% vers les 4600 points. Ce qui correspondrait à un PER de 17x, d’après les calculs de la banque d’affaires. Goldman Sachs, qui assure que sa nouvelle cible fait encore apparaître un potentiel haussier de 11%, rappelle que le S&P a chuté de 9% ces trois dernières semaines, en comparaison de ses records atteints le mois passé.

Goldman Sachs indexe les « Sept Magnifiques »

Pour rappel, l’indice S&P 500 a connu une forte correction des prix ces dernières semaines, chutant de plus de 10 %, après avoir atteint des sommets historiques en février 2025. Ce recul s’explique par un ensemble de facteurs économiques et psychologiques. Toutefois, depuis le 13 mars 2025, les économistes observent un début de stabilisation, voire un rebond technique de l’indice sur un niveau clé situé autour des 5500 points. Selon Goldman Sachs, plus de la moitié de cette correction est due à une chute de 14% des « Sept Magnifiques », désormais qualifiés de « Sept Maléfiques » (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, Nvidia et Tesla).