Grève du 7 mars : les syndicalistes de la RATP mobilisent
Plusieurs militants de l’intersyndicale de la RATP ont organisé jeudi une opération de distribution de tracts. Ils ont appelé les Français à se mobiliser pour la grève du 7 mars afin de mettre la France à l’arrêt. Une perspective sombre que redoute le gouvernement.
Une reforme brutale et injuste
Plusieurs membres de l’intersyndicale de la RATP ont organisé jeudi à Paris une opération de distribution de tracts contre la réforme des retraites. A Saint-Lazare, Gare du Nord et Gare de Lyon, ils ont appelé les voyageurs à rejoindre le mouvement de grève du 7 mars pour mettre la France à l’arrêt. Ils ont profité de l’occasion pour expliquer leurs revendications.
Selon les syndicalistes de la RATP, la réforme des retraites est brutale, inutile, injuste et nuisible. Ils dénoncent à l’unisson ce projet porté par le gouvernement, qui vise à reporter de deux ans l’âge légal de départ à la retraite (de 62 à 64 ans). La grève du mardi prochain doit faire réculer l’exécutif. Ainsi, elle promet d’être toute aussi brutale avec notamment une paralysie des transports. Comme ce fut le cas lors de la mobilisation du 19 janvier.
Crainte de perturbations plus importantes
Ce jour-là le trafic avait été fortement perturbé partout en France. De nombreuses stations avaient fermé leurs portes. Il n’y avait que les deux lignes de métro automatiques qui fonctionnaient. Le mardi 7, les syndicalistes comptent faire monter la pression d’un cran afin de faire retirer définitivement le projet de retraite, passé par le Sénat mardi.
En Île-de-France, on s’attend à des difficultés accrues sur le réseau RATP. Les voyageurs devraient faire face à plusieurs jours de perturbations dans le métro. D’autres secteurs comme l’éducation devraient rejoindre la grève. Tout comme l’énergie et les professionnels des ports et du ramassage des ordures. Les prévisions de trafic seront connus ce dimanche.
La grève, un risque pour la santé de nos enfants ?
Clément Beaune, le ministre des transports, s’attend à une « journée extrêmement difficile ». Quand Olivier Véran prévient contre « le risque d’une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois ». Le porte-parole du gouvernement estime qu’une France à l’arrêt mettrait en danger « la santé de nos enfants », alors que doit commencer une campagne de vaccination dans les collèges contre le papillomavirus. En outre, il craint que la grève fasse rater « le train du futur » à la France au moment où son « réseau ferroviaire est en train de vieillir à vitesse grand V ».
Enfin, Olivier Véran pense que le blocage du pays risque d’« alourdir une facture déjà salée ». Il rappelle au passage diverses mesures adoptées en 2022 pour préserver le pouvoir d’achat. Mais les politiques de gauche et les syndicalistes ne partagent pas son analyse. Ils dénoncent des propos ridicules. Sur Twitter, Laurent Berger, secrétaire générale de la CFDT, l’a appelé à « un peu de sérieux ». De son côté, la députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a répondu que la catastrophe, c’est plutôt lui et son gouvernement.