Le réseau social voit la valeur de ses actions chuter de près de 5% en bourse lundi 4 octobre lors d’une de ses plus périlleuses journées. La fortune personnelle de son fondateur s’en est de fait, ressentie.
Quelques heures de black-out consécutives à des semaines d’accusations pour des milliards de conséquences. La sale journée connue par Facebook lundi 4 octobre révèle déjà ses contrecoups. Le géant du web qui a vu ses plateformes, de même qu’une partie de ses services internes paralyser pendant plus de six heures d’horloge y aura perdu beaucoup. Même si cela reste à relativiser au regard de la taille économique de ce mastodonte de la tech.
L’agence d’information américaine Bloomberg, spécialisée dans les transactions financières, indique ainsi que la panne désormais sous contrôle aura fait baisser de 4,9% la valeur boursière du leader des réseaux sociaux lundi, faisant perdre par la même occasion des milliards de dollars au portefeuille de son fondateur Mark Zuckerberg. De quoi le faire reculer d’une place dans le classement des plus riches fortunés de la planète dont Bloomberg en est la référence. Autrefois dans le quatuor de tête, le dirigeant de 37 ans se retrouve désormais à la cinquième position avec une fortune estimée à 121,6 milliards de dollars, derrière Bill Gates et ses 124 milliards de dollars.
Conjoncture difficile
Mais il serait fallacieux de prétendre qu’une telle dégringolade est du seul fait de la panne de ce lundi. Quoique majeur, cet incident n’est que du fuel rajouté à une situation déjà bien incandescente pour le géant californien. Il intervient en effet dans un contexte de pression accrue sur Facebook accusé depuis plusieurs semaines à travers des documents internes diffusés dans la presse, de passer sous le silence des pratiques répréhensibles de sa plateforme au profit de la cour. À l’origine de ces révélations, Frances Haugen, une Américaine, ancienne ingénieure de la firme devenue lanceuse d’alerte.
Les révélations de cette trentenaire sont si grandes qu’elle doit témoigner au Sénat ce mardi 5 octobre. La déflagration a fait fondre de 15% la valeur du titre de Facebook en bourse depuis mi-septembre notamment.
Reste à savoir si le groupe aux trois milliards d’utilisateurs mensuels parviendra à se relever de cet énième scandale. Il a toujours su résister aux secousses jusqu’ici, de l’affaire Cambridge Analytica au boycott publicitaire de l’année écoulée en réaction à son manque d’action contre les contenus haineux.